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 dessalement d'eau de mer

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ratovonasy

ratovonasy


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MessageSujet: dessalement d'eau de mer   dessalement d'eau de mer Icon_minitimeDim 24 Juin - 12:38

Face à un développement important des projets d’usine de dessalement d’eau de mer dans toutes les régions du monde, le WWF rappelle qu’une bonne gestion de l’eau douce déjà disponible est nécessaire dans un premier temps.

Dans sa dernière étude intitulée « Dessalement : option ou distraction dans un monde assoiffé ? », le Fond Mondial pour la Nature (WWF) s’intéresse à la technologie du dessalement d’eau de mer qui connaît depuis quelques années un développement important que ce soit dans les pays secs du Moyen-Orient ou dans les pays tempérés européens. Si la technique est connue depuis longtemps, elle restait très coûteuse ce qui limitait son utilisation. Mais en quelques années, les améliorations technologiques du dessalement couplées au manque de fiabilité et au coût croissant des approvisionnements en eau traditionnels ont rendu l'eau dessalée plus accessible. Cette dernière n’est plus une option exceptionnelle et l’eau salée s’introduit dans les foyers en Europe, en Afrique du nord, en Amérique du nord ou encore en Australie ou en Chine. À titre d’exemple, 60% des besoins en eau douce des pays du Golfe Persique sont satisfaits par le dessalement d’eau de mer. En Australie, un tiers de l’eau douce
la technique de dessalement d’eau de mer doit être envisagée au cas par cas en fonction de la situation locale et en cohérence avec la gestion de l’offre et de la demande en eau.
consommée par la ville de Perth provient de cette technique. Le gouvernement Algérien vient quant à lui d’annoncer la création de 13 usines dans l’ouest du pays le long de la bande côtière.
Alors qu’en 2004, les experts estimaient que la capacité de dessalement d'eau de mer mondiale augmenterait de 101% d’ici à 2015, ces prévisions semblent aujourd’hui sous-estimées. La Chine et l'Inde pour lesquels on prévoyait une activité de dessalement d’environ 650.000 m3/jour d'ici 2015 ont déjà dépassé ces prévisions. La Chine a récemment annoncé que ces installations de dessalement traiteraient 1 million de m3 d'eau de mer par jour d'ici 2010 et jusqu'à 3 millions de m3/jour en 2020.

Face à ce développement qu’il juge menaçant et dramatique, le Fond Mondial pour la Nature s’inquiète des impacts potentiellement négatifs que peut provoquer le déploiement anarchique de cette technique sur l’environnement et le climat directement ou indirectement. L’ONG rappelle notamment que les usines de dessalement consomment beaucoup d’énergie et par conséquent émettent des gaz à effet de serre. Elle craint d’ailleurs que les nouvelles usines de dessalement d’eau de mer entraînent le déploiement d’installations de production d’énergie nucléaire et/ou issues de combustibles fossiles. L’impact sur l’écosystème marin de l’aspiration d’eau contenant des micro-organismes à la base de la chaîne alimentaire et le devenir des sels rejetés en mer en sortie d’usine sont également des questions qui n’ont pas été approfondies. Pour le moment notre connaissance des impacts est en grande partie basée sur la recherche qui s’est limitée à des usines relativement petites et isolées les unes des autres, explique le WWF dans son rapport. Or, les autorités publiques de l’eau et l’industrie du dessalement semblent s’orienter vers la création d’usines toujours plus grandes et reliées entre elles dans un environnement côtier relativement sensible. Pour l’ONG, il est donc nécessaire que chaque nouvelle technologie, dont le dessalement d’eau de mer, fasse l’objet d’une évaluation poussée des impacts environnementaux, économiques et sociaux avant d’être développée à grande échelle.

Le WWF craint par ailleurs que le dessalement d’eau de mer soit une solution de facilité et détourne l'attention des solutions de rechange moins coûteuses et moins agressives pour l’environnement comme l’augmentation de l’efficacité de l'utilisation de l'eau ou le recyclage des eaux usées. En exemple, le WWF cite l’Espagne qui a lancé un grand programme de dessalement pour répondre aux problèmes de sécheresse qu’à connu le pays ces dernières années. Or 22% de l’eau dessalée est destinée à l’agriculture. Le pays a donc choisi cette technique au lieu de remettre en cause ses besoins en eau. Jamie Pittock, directeur du programme eau douce du WWF est convaincu que les sources d’eau durables seraient maintenues en protégeant les milieux naturels comme les fleuves, les plaines inondables et les marécages. Il craint que les usines de dessalement ne deviennent les nouveaux « barrages » qui se sont développés dans les années 50 et dont les inconvénients ont été connus alors qu’il était trop tard pour revenir en arrière.
Le WWF estime que la mise en place de procédés performants d’évaluation des besoins en eau et des options d’approvisionnement entraîneraient de meilleurs résultats économiques et environnementaux. Là où le dessalement d'eau de mer est établi comme pouvant répondre à un besoin réel en eau tout en étant rentable, les usines de dessalement doivent être construites et optimisées pour atténuer leurs incidences sur l'environnement, explique le WWF.

De plus, sachant que cette technologie est encore actuellement très coûteuse, les usines construites aujourd’hui le sont pour longtemps et seront principalement déployées dans des pays riches et non dans des zones plus pauvres. Il y a peu de chance que l’industrie de dessalement actuellement en pleine croissance prête beaucoup d’attention aux besoins en eau des populations des pays émergents vivant dans des secteurs arides et dont les approvisionnements en eau souterrains sont saumâtres ou pollués, explique le WWF dans son rapport. Pourtant la technique de l’osmose inverse utilisée pour le dessalement pourrait être une solution intéressante pour ces populations. Elle a notamment été employée avec succès en Inde pour enlever certains contaminants dangereux présents dans l'eau potable. Le WWF explique également que cette technologie présente un grand potentiel pour la réutilisation de l’eau, son recyclage et pourquoi pas la recharge des nappes aquifères. Il rappelle à ce sujet que les coûts de traitement sont liés au niveau de contamination de l’eau et qu’il revient donc moins cher de traiter de l’eau saumâtre ou de l’eau légèrement polluée que de traiter de l’eau de mer.

Le WWF estime donc que la technique de dessalement d’eau de mer doit être envisagée au cas par cas en fonction de la situation locale et en cohérence avec la gestion de l’offre et de la demande en eau. Les usines de dessalement doivent être construites seulement lorsqu’elles se sont avéré être la solution la plus efficace et la moins préjudiciable pour compléter l’approvisionnement en eau, à la suite d’un processus d’évaluation approfondi et transparent de toutes les solutions de rechange et leurs impacts environnementaux, économiques et sociaux. Le WWF invite donc les gouvernements, les agences de financement et l'industrie de l'eau à travailler pour approuver et pour aider à développer de ces protocoles spécifiques.

F.ROUSSEL-LABY[b][u]
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